mardi 10 mai 2011

OUI aux hirondelles !!!
















Je ne me lasse pas de traverser la campagne lorraine. Je la trouve belle. J'aime ses collines molles, ses vergers de mirabelliers, ses vaches paisibles, ses haies (quand elles ne sont pas massacrées !). J'aime les façades des vieilles fermes, leur air d'autrefois, un temps où l'homme savait vivre au rythme des saisons avec ses bêtes. Et lorsque le printemps arrivait, on se réjouissait de l'arrivée des hirondelles. Aujourd'hui encore, on aime les voir fendre l'air à toute allure sous nos cieux en gazouillant. On les aime, oui, ces gracieux volatiles, mais... pas chez soi ! Et là, je vois rouge ! Je vois rouge quand je vois toutes ces portes de granges condamnées pour que les hirondelles rustiques ne viennent pas y faire leur nid ! "Ca fait des saletés !" Voilà le prétexte imbécile à ce refus de cohabitation. On ne peut pas à la fois pleurnicher sur la disparition des hirondelles et leur refuser égoistement l'habitat. Il faut savoir ce que l'on veut ! Et au diable la crotte qui vient de tomber sur le toit de la voiture ! Un petit coup d'éponge et c'est parti. Sur Internet (par ex. le site de la LPO), on trouve aussi des conseils judicieux pour parer à ces petits désagréments, comme l'installation d'une planchette sous le nid. Pas grand chose à faire et efficace ! On peut mettre aussi un journal par terre et le changer aussi souvent que possible. Bref, il n'y a pas de fatalité à la disparition de ces oiseaux que je ne peux pas imaginer disparaître du ciel lorrain ou d'ailleurs. Personnellement, j'accueille ces merveilles comme une bénédiction dans ma grange. C'est du pur bonheur qui entre ! Ceux qui ne le supportent pas restent libres d'aller vivre à la ville. Là, ils ne seront dérangés que par le bruit des voitures et les fumées de pot d'échappement. Vivre en communion avec la nature, savoir l'observer pour mieux la comprendre, la connaître et donc la protéger. Nous pouvons tous le faire. Alors... qu'est-ce qu'on attend ?


Photo tirée du site : www.ilaca.info

lundi 9 mai 2011

Je reviens !

Il y a bien longtemps que je n'ai pas publié de message sur mon blog. Ma passion pour le monde animal n'en a pas souffert pour autant. Je reste attentive à tout ce qui se passe autour de moi et ailleurs. Et ce que je vois ne me réjouis pas.
D'abord, d'abord...
(la suite ce soir ou demain)

mardi 3 novembre 2009

Triste, triste...

Comme je m'en doutais, les trois quarts des visons sont retournés dans leur barbare cellule. Les autres sont pour la plupart morts de peur. Triste société même pas capable de considérer des êtres autrement que pour leur rentabilité. La souffrance là-dedans ! Rien à faire... Que sont Albert Schweitzer ou Théodore Monod devenus ? Eux qui considéraient la vie dans sa globalité et qui lui portaient un infini respect. Que pensent-ils de l'humanité ? Ce mot a-t-il au moins encore un sens pour eux ?
Autre triste nouvelle, plus proche de moi : j'ai découvert, mort au bord de la route, tapé par une maudite voiture, à quelques mètres de chez moi, un beau renard, une jeune bête. Je le sais car ce coquin venait chaque soir faire un tour dans mon jardin. Derrière ma fenêtre, je ne me lassais pas de l'admirer dans toute la splendeur de sa jeunesse. Esprit facétieux, il savait que je le regardais. Alors, il s'asseyait dans l'allée, face à moi, et nos regards se croisaient quelques instants. Sentait-il que je l'aimais tout simplement et qu'il ne risquait rien en franchissant ma clôture ? J'ose penser que oui, sinon, il ne serait pas montré si familier.
Ce soir, tout est noir et mon beau renard n'est pas là. Je peux fermer les volets. Je sais qu'il ne viendra plus. Adieu mon ami. Là où tu es, tu sais qu'au moins un humain te pleure aujourd'hui.
Photo : U.S. Fish and Wildlife Service

vendredi 16 octobre 2009

QUE VIVENT LES VISONS !

Je reprends enfin la plume après plusieurs mois d'interruption pour de multiples raisons. Je réagis à l'instant à un article que je viens de lire sur internet, "actualité, rubrique "insolite" : 2500 à 3000 visons viennent de s'échapper d'un élevage en Dordogne près de Domme, à Saint-Cybrannet pour les connaisseurs. Que peut-on encore y lire ? Que ce sont des "animaux dangereux... des animaux carnivores, méchants, qui peuvent mordre" selon la gendarmerie qui a aussi lancé un message d'avertissement à la population.
On croit rêver ! L'auteur d'une telle inepsie n'a sans doute jamais passé un long moment de sa vie enfermé dans une cage, élevé à seule fin de devenir manteau, manchon ou toque pour bourgeoise en mal de reconnaissance ou pute de luxe ! Car, ne nous méprenons pas : celui qui est méchant dans cette histoire, c'est l'homme... comme d'habitude !
Comment peut-on accepter, encore aujourd'hui, au 21ème siècle, l'existence de tels élevages dans le mépris le plus total de l'animal, de son bien-être, et de son droit à vivre tout simplement ?
Il ne suffit pas d'inverser les choses pour espérer pouvoir se donner bonne conscience ! L'homme ferait bien de réfléchir davantage avant de parler ! Mais faire un tel bilan de conscience demande une bonne dose d'humilité !
Je ne doute pas de l'issue de ce triste épisode : les visons vont être repris. Ils retourneront dans les terribles cages de leur camp de concentration, pour resplendire bientôt, devenus produits transformés, dans les vitrines des grands magasins illuminés pour les fêtes de fin d'année. D'autres seront tués et perdus. Ceux qui échapperont à l'hallali s'en sortiront peut être s'ils ne meurent pas de faim ou de terreur.
"On reconnaît le degré d'une civilisation à la manière dont elle traite ses animaux", disait Théodore Monod. De là où il la contemple, cette dite civilisation, le pauvre homme doit bien ruminer son désespoir.
Et il n'est pas le seul !

mercredi 17 juin 2009

Les auxiliaires de la culture : insectes, reptiles, oiseaux, petits mammifères... (suite)

"Pour passer des oiseaux aux petits mammifères par ce singulier intermédiaire qu'est la chauve-souris, disons qu'avec ses pattes de devant transformées en ailes, ses doigts allongés, écartés les uns des autres et réunis par une membrane assez épaisse, elle est aussi un grand destructeur d'insectes. Le jour, elle se réfugie dans les lieux obscurs, les caves, les souterrains, les carrières abandonnées et y dort, la tête en bas, accrochée par ses pattes de derrière mais, le crépuscule venu, elle se met en chasse et vole à la poursuite des moucherons, des papillons de nuit, des cousins dont elle fait un véritable carnage.
La musaraigne est un autre insectivore fort remarquable de nos pays ; elle est aussi l'ennemi des plus nuisibles rongeurs. C'est une bestiole qui ressemble à une petite souris dont elle a presque la couleur et la taille mais dont elle se distingue par le museau plus allongé, terminé par une petite trompe et par la queue beaucoup moins longue. Ses dents sont des pointes aigües qui ont raison des carapaces d'insectes les plus dures. Il existe en France deux espèces de musaraignes : la "musette" qui vit dans les prés ou dans les bois, au voisinage des ruisseaux et qui s'abrite dans les troncs d'arbre ou dans les trous qu'elle se creuse parfois en terre, et la "musaraigne d'eau". La musaraigne est notre plus petit mammifère. Elle mesure au plus 7 centimètres, mais elle est très courageuse et s'attaque jusque dans leurs terriers aux campagnols et mulots, des géants relativement à sa propre taille. Elle ne sort que le soir et, loin de nuire à la culture, elle la purge d'une foule de vers et d'insectes.
Parmi les petits animaux utiles à l'agriculture, il faut aussi ranger la taupe qu'on a grand tort de détruire dans nos campagnes. Sans être aveugle, elle a des yeux si petits et si couverts que le sens de la vue ne lui sert presque pas, mais elle a l'ouïe d'une sensibilité surprenante. Ses petites mains minuscules à cinq doigts ont la paume tournée en dehors et elle a beaucoup de force dans son petit corps au pelage soyeux comme une fourrure et qu'on utilise d'ailleurs comme telle. Elle atteint 12 centimètres de longueur et son embonpoint est constant. Elle vit dans la solitude. Elle ne sort de son asile, dont elle a soin de refermer sur elle l'entrée, que si elle y est obligée par l'invasion des eaux de pluie ou de dégel, ou si le dôme de sa taupinière est écrasé et nivelé, et cette taupinière est tantôt une voûte en rond dans les prairies, tantôt un long boyau dans les jardins. Elle n'abite ni la fange, ni les terrains trop durs : il lui faut une terre douce et humifère que recherchent aussi les larves et les insectes dont elle fait son unique nourriture, et elle détruit tellement que ce bienfait compense (...) l'embarras occasionné (...) par le dôme de son abri.
Dans ses travaux souterrains et dans ses pérégrinations, la taupe ne mange jamais les racines des végétaux à sa portée, elle n'est pas herbivore, mais elle est l'ennemie acharnée des lombrics, des vers de terre et des vers blancs dont elle dévore par jour une quantité égale à son propre pesant.
Enfin, comme un des plus précieux auxiliaires de nos cultures, signalons le hérisson, dont les poils sont, comme on sait, transformés en piquants. il est gros comme un lapin moyen et long de 20 à 30 centimètres. Ses yeux sont petits et saillants, ses oreilles courtes et arrondies, ses narines dentelées et ses mâchoires sont garnies de dents incisives et de dents canines. Il a à chaque pied, cinq doigts garnis d'ongles et tout le dessus de son corps depuis le dos jusqu'au sommet de la tête, est couvert de ces piquants durs et pointus qui lui sont une arme défensive et offensive. Au moindre danger, il se pelotonne sur lui-même, la tête repliée entre ses jambes de derrière et il ferme alors une grosse boule d'épines que l'on ne sait par où prendre.
Animal hivernant, le hérisson fréquente les bois et les marais. C'est l'ennemi le plus redoutable de la vipère qu'il recherche et dévore comme un régal. Au surplus, il se nourrit de courtillères, de hannetons, de grillons, de sauterelles, de ver, de limaces et de limaçons dont, vu sa taille, il fait une consommation par hécatombes. Nous devons une protection reconnaissante à ce mangeur de vipères, de reptiles et de tous les insectes nuisibles."
Oui, nous devons indéniablement beaucoup de reconnaissance à tous ces oiseaux ou mammifères qui sont des alliés de premier ordre pour les cultures et les jardins. Malheureusement, trop nombreuses sont encore les personnes qui utilisent les pesticides, insecticides et autres "ides" à outrance. Résultat : ces animaux disparaissent de notre environnement et on ne peut que le regretter. Là encore, tout est une question de respect. Chaque être vivant a sa place dans ce monde et a le droit de vivre. L'homme ne peut pas tout se permettre ! Il devrait parfois y réfléchir avant d'agir.
Photo : photosearch

mardi 16 juin 2009

Les auxiliaires de la culture : insectes, reptiles, oiseaux, petits mammifères (article de l'Est Républicain Nancy du 18 janvier 1913)

Pourquoi, chemin faisant, mettre le pied sur le petit grillot, le scarabée doré qui fait la guerre aux chenilles et aux limaces, et mange le hanneton presque aussi gros que lui ?
Pourquoi céder à la l'instinctive répulsion que nous ressentons pour tout reptile et écraser la tête de l'orvet inoffensif pour l'homme, pour le bétail et pour la basse-cour, mais grand destructeur de sauterelles ?
Et que d'oiseaux nous détruisons qui sont les plus terribles
ennemis des insectes nuisibles et de la vermine qui, sans eux, dévoreraient toute culture !
L'énumération en serait longue. Contentons-nous de citer, des plus gros aux plus petits :
-La cigogne, grand chasseur de reptiles.
-Le héron, dit garde-boeufs, qui défend des mouches boeufs et vaches à l'attelage ou à la pâture.
-Chaque buse dévore, bon an mal an, 4000 mulots rats et souris, et le hibou à peu près autant.Le corbeau engloutit une masse prodigieuse de vers blancs.
-L'étourneau passe sa vie à manger les larves et à épucer nos bestiaux dans les prés.
-La pie nettoie d'insectes les endroits pourris des arbres.
-La perdrix et la caille font une grande consommation de vers blancs. Le merle et la grive purgent nos jardins des colimaçons et des limaces.
-L'alouette s'attaque aux vers, aux grillons, aux sauterelles et aux oeufs de fourmis.
-Le rossignol fait son régal de fourmis et de larves de toutes les sortes.
-Le coucou, qui vaut beaucoup mieux que sa réputation, s'arrange des chenilles velues dont s'écartent les autres oiseaux.
-L'hirondelle a un estomac élastique dans lequel un ornithologue patient a trouvé les débris de 450 insectes !
-La fauvette chasse au vol mouches et pucerons.
-C'est par centaines que la mésange, comme le coucou, sert à sa nichée les oeufs, les larves et le corps des insectes les plus nuisibles.
-Quant au traquet, il est l'ennemi tout spécial et rès friand de la pyrale de la vigne.
-Il ne faut pas moins de 150 chenilles par jour à une couvée de roitelets.
-Enfin, le moineau se nourrit de vers blancs, de hannetons, de mouches, de pucerons.
...
La suite demain avec les petits mammifères ! Mais on peut voir déjà que cet article, bien que publié en 1913, est toujours vrai aujourd'hui, sauf que... à demain !
Photo FV (Associaton HommEanimaL)

samedi 13 juin 2009

Beauté et fragilité de la vie !


Voici une belle "tipule" ou plus communément un "cousin". Parfaitement inoffensif, on le voit surtout les soirs d'été virevolter autour des lampes. Aussi léger qu'un souffle d'air, il semble si fragile ! Ne les détruisez pas même si parfois ils vous agacent en tourbillonnant autour de vous ! Moi-même d'ailleurs, j'avoue humblement en avoir croqué quelques uns qui osaient s'aventurer à proximité de mes moustaches... Mais bon, avant tout, ils servent de nourriture, entre autres, aux oiseaux et aux batraciens. Ils sont donc un maillon précieux dans la chaîne alimentaire ! Comme chaque animal d'ailleurs, petit ou gros, moche ou beau !
Photo : FV (Association HommEanimaL)