vendredi 16 octobre 2009

QUE VIVENT LES VISONS !

Je reprends enfin la plume après plusieurs mois d'interruption pour de multiples raisons. Je réagis à l'instant à un article que je viens de lire sur internet, "actualité, rubrique "insolite" : 2500 à 3000 visons viennent de s'échapper d'un élevage en Dordogne près de Domme, à Saint-Cybrannet pour les connaisseurs. Que peut-on encore y lire ? Que ce sont des "animaux dangereux... des animaux carnivores, méchants, qui peuvent mordre" selon la gendarmerie qui a aussi lancé un message d'avertissement à la population.
On croit rêver ! L'auteur d'une telle inepsie n'a sans doute jamais passé un long moment de sa vie enfermé dans une cage, élevé à seule fin de devenir manteau, manchon ou toque pour bourgeoise en mal de reconnaissance ou pute de luxe ! Car, ne nous méprenons pas : celui qui est méchant dans cette histoire, c'est l'homme... comme d'habitude !
Comment peut-on accepter, encore aujourd'hui, au 21ème siècle, l'existence de tels élevages dans le mépris le plus total de l'animal, de son bien-être, et de son droit à vivre tout simplement ?
Il ne suffit pas d'inverser les choses pour espérer pouvoir se donner bonne conscience ! L'homme ferait bien de réfléchir davantage avant de parler ! Mais faire un tel bilan de conscience demande une bonne dose d'humilité !
Je ne doute pas de l'issue de ce triste épisode : les visons vont être repris. Ils retourneront dans les terribles cages de leur camp de concentration, pour resplendire bientôt, devenus produits transformés, dans les vitrines des grands magasins illuminés pour les fêtes de fin d'année. D'autres seront tués et perdus. Ceux qui échapperont à l'hallali s'en sortiront peut être s'ils ne meurent pas de faim ou de terreur.
"On reconnaît le degré d'une civilisation à la manière dont elle traite ses animaux", disait Théodore Monod. De là où il la contemple, cette dite civilisation, le pauvre homme doit bien ruminer son désespoir.
Et il n'est pas le seul !